Organiser un séminaire d’entreprise, ce n’est pas juste une affaire de planning et de prestataires.
C’est une opportunité rare : réunir vos équipes, suspendre le quotidien, créer un moment fort, un tournant, parfois un électrochoc.
Et pourtant, dans 80 % des cas, ce moment est gâché par des erreurs évitables.
Voici les 5 erreurs que je rencontre le plus souvent sur le terrain. Et surtout : comment les éviter.
1. Confondre logistique et intention
C’est l’erreur numéro 1.
Tout est prêt : le lieu est réservé, les chambres sont attribuées, les badges sont imprimés… mais personne ne sait vraiment pourquoi on se réunit.
Le programme ? Un enchaînement de slides, de plénières, d’activités.
Mais sans intention structurante, sans cap clair, le séminaire devient une réunion déguisée. Ou pire : une parenthèse sans lendemain.
Ce qu’il faut faire :
- Formuler une intention forte : Qu’est-ce qu’on veut transformer avec ce séminaire ?
- Clarifier les attendus : Qu’est-ce qu’on veut que les participants vivent, comprennent, décident ?
- Articuler le programme autour d’un fil rouge narratif, pas d’un empilement de contenus.
👉 Une bonne logistique, c’est important.
Mais un séminaire sans cap, c’est comme un bateau sans boussole.
Vous risquez juste de tourner en rond.
2. Faire parler toujours les mêmes
Autre erreur fréquente : le séminaire où seuls les dirigeants, managers ou experts s’expriment.
Les autres écoutent, notent, participent à la marge.
Résultat : le décalage entre direction et terrain se renforce.
Si vos équipes n’ont pas l’espace pour s’exprimer, ressentir, construire ensemble, le séminaire ne fera que creuser l’écart.
Ce qu’il faut faire :
- Alterner les prises de parole descendantes avec des temps d’échange horizontaux
- Utiliser la facilitation pour créer des cercles de dialogue, des ateliers participatifs, des restitutions croisées
- Impliquer les équipes dans la préparation : collecte de sujets, expression des besoins, formulation d’enjeux
👉 Un séminaire réussi est un séminaire qui fait parler les gens qu’on n’entend jamais.
3. Sous-estimer la fatigue cognitive
« On va enchaîner les présentations le matin, un atelier l’après-midi, une activité le soir, et une restitution le lendemain. »
Sur le papier, c’est riche.
Dans la réalité, c’est trop.
Les séminaires trop denses tuent l’attention.
Trop de messages, trop de séquences, trop d’infos.
Et à la fin ? On a tout fait, mais rien intégré.
Ce qu’il faut faire :
- Privilégier des formats courts, dynamiques, variés
- Intégrer des temps de respiration : pause, marche, silence, intégration
- Jouer sur les rythmes : divergence (explorer), convergence (décider), temps émotionnels, temps ludiques
👉 Mieux vaut moins de séquences bien construites que 48 heures non-stop.
L’objectif, ce n’est pas de tout dire.
C’est de faire vivre ce qui compte.
4. Négliger la phase d’atterrissage
Tout le monde applaudit.
Le DG remercie.
On se félicite.
Et puis… silence.
Le lundi suivant, les agendas reprennent, les urgences reviennent, et rien n’a changé.
Un séminaire sans atterrissage, c’est un feu d’artifice sans retombée.
On s’émerveille, puis on oublie.
Ce qu’il faut faire :
- Prévoir un temps d’atterrissage en fin de séminaire : que retient-on ? Qu’est-ce qu’on décide ? Qui fait quoi ?
- Organiser une restitution rapide : verbatim, photos, vidéos, intentions captées
- Planifier un temps de suivi 15 jours ou 1 mois plus tard : où en est-on ? Qu’est-ce qui a bougé ? Que faut-il ajuster ?
👉 Un bon séminaire n’a pas besoin d’être “exceptionnel”. Il doit être utile, transformateur, ancré dans le réel.
5. Choisir un contenu “gadget”
C’est sans doute l’erreur la plus insidieuse.
On veut faire plaisir, innover, surprendre.
Alors on choisit un contenu à la mode : théâtre d’entreprise, atelier Lego, escape game RH…
Mais ce contenu ne sert aucune intention réelle.
Il amuse, mais ne transforme pas.
Ce qu’il faut faire :
- Partir de vos enjeux réels : tensions internes, alignement stratégique, vision à clarifier, rôle du management…
- Construire un contenu sur mesure, en lien avec vos sujets de fond
- Intégrer des séquences sérieuses ET ludiques, mais jamais gratuites
👉 Chez Insuffle, on crée des contenus de séminaire qui ont du fond, sans être chiants.
Des contenus qui font bouger les lignes, parce qu’ils prennent au sérieux les sujets de votre entreprise.
Et maintenant ? Reprenez votre programme et posez-vous ces 5 questions :
- Pourquoi ce séminaire a-t-il été organisé ? Est-ce clair pour tout le monde ?
- Qui parle ? Qui écoute ? Est-ce équilibré ?
- Le programme est-il digeste ? Y a-t-il des temps pour souffler ?
- Qu’est-ce qu’on va faire concrètement de ce séminaire après ?
- Le contenu est-il aligné avec nos vrais enjeux, ou juste “sympa” ?
Si vous ne pouvez pas répondre clairement à ces 5 questions, votre séminaire mérite sans doute d’être repensé.
Et ce n’est pas grave.
Mieux vaut ajuster avant, que regretter après.
Le rôle d’un facilitateur : garantir l’impact
Chez Insuffle, on n’organise pas des séminaires.
On conçoit des moments stratégiques, des espaces de vérité, des accélérateurs d’alignement.
On ne vous propose pas un catalogue d’activités.
On part de vos sujets profonds, on crée un parcours sur mesure, et on le facilite en live.
Notre objectif ?
Que chaque personne reparte avec plus de clarté, plus de lien, et une direction commune.
L’erreur ultime : faire comme d’habitude
Un séminaire n’a de valeur que s’il permet de faire un pas de côté, de regarder autrement, de réaligner ce qui compte.
Si vous voulez simplement “remercier les équipes” ou “passer un bon moment”, faites un dîner.
Mais si vous voulez un séminaire qui change quelque chose, alors construisez-le comme un acte fort de management.
Et ça, ça demande autre chose qu’une to-do logistique.
Ça demande une intention claire, une posture d’écoute, et une vraie facilitation du collectif.
Alors, votre prochain séminaire : moment sympa ou point d’inflexion ?